« Mais elle vient d’où toute cette flotte ? »


Pas facile de se rendre à la cascade des Trois Bassins. Non il n’est vraiment pas évident de trouver cet endroit soi-disant interdit au public pendant l’Hiver alors que tout le monde y va. Pourtant la Réunion est un territoire français avec bien évidemment la même signalétique… Mais le problème ici est que ce lieu n’est en fait pas indiqué, vous serez donc dans l’obligation de vous renseigner au près de la population.

Si cela peut vous aider, la fameuse chute d’eau se trouve vers Saint-Gilles-les-Bains…

Une fois au passage à emprunter, qui se trouve perdu au milieu de nul part en bord de route, il s’offre à vous deux options. Pour la première, vous serez contraints d’être équipés de lampes torches. Des passages creusés dans la roche, ne laissant passer aucune lumière, vous mèneront en haut de la cascade, là où se trouvent deux autres bassins.

Pour ceux comme nous qui n’auraient évidemment pas fait fonctionner leur cerveau le matin même, et qui ne se sont donc pas munis d’utilitaires nocturnes, en plus d’une éventuelle crise de claustrophobie, il vous reste la deuxième option. Celle-ci paraît moins aventureuse et pourtant…

Avant de descendre dans cette jungle, où vous aurez peut-être la chance (comme moi) d’y croiser un caméléon, je vous conseille vivement de vous couvrir les jambes et les bras, et si vous vous prenez pour Indiana Jones, pourquoi pas un fouet, un chapeau mais surtout un bâton (ça vous sera surement plus utile).

Par cette chaleur se couvrir ? Oui et bien essayez (comme moi une fois de plus) de faire le ou la maligne, vous ne serez pas déçus des quelques dizaines de piqures de moustiques à l’arrivée. On rappelle accessoirement que le dernier foyer infectieux en date du « chik » n’est seulement qu’à quelques kilomètres. Sinon vous pouvez toujours vous bombardez d’anti moustiques, ce qui paraît être un bon compromis…

Une fois arrivés à la cascade, allez donc faire un « plouf » dans cette eau bleue pervenche aux reflets verts de cette végétation luxuriante. Enfin du moins si vous ne craignez pas les chocs thermiques…



Houston ? On a un problème !


Depuis la nuit des temps, l’Homme rêve de dépasser ses limites, intellectuelles et physiques. La plus infranchissable reste bien évidemment l’atmosphère, barrière entre notre chère planète bleue et l’espace. Mission accomplie en 1969…

L’Homme pose le pied sur la lune, satellite naturel de la Terre. Mais ce désir de conquête ne s’arrête pas là…
Après Objectif Lune, c’est désormais Objectif Mars. Et j’ai l’honneur de vous présenter en avant première l’astre de tous les fantasmes post lunaires ! Croyez-moi ou pas mais le Piton de la Fournaise est clairement d’origine extraterrestre. Décollage immédiat…

L’ascension commence par la plaine des palmistes. Un décor tropical où l’air ne se raréfie pas encore. Le paysage est tout simplement magnifique. La chaine de montagne qui l’entoure nous laisse imaginer la suite des événements, mais nous ne savions pas encore que nous étions à des lieux de la vérité…

Après avoir franchis la plaine des cafres, située un peu plus haut, nous prenons un peu plus d’altitude pour nous retrouver… en Normandie. Cela paraît étrange lorsque nous avons la tête dans les nuages et pourtant, nous traversons des pâturages bien connus des campagnes de l’hexagone. Oui j’ai bien dit la tête dans les nuages, et je ne plaisante pas…

Une fois la stratosphère dépassée, nous voilà dans l’espace direction Mars. Et je peux vous garantir que l’atterrissage est troublant. Une plaine désertique avec des routes sinueuses avant de pouvoir la traverser. Une fois en bas, on débouche sur un décor de chaos…

Nous voilà dans la maison mère de la Terre, là où tout a commencé et où tout peut se terminer en quelques secondes. Enfin c’est du moins ce qu’on pourrait croire…

Continuons notre découverte. De l’autre côté de ce reg, nous remontons pour (enfin ?) atteindre l’antre des enfers, le Piton de la Fournaise, un des volcans les plus actifs de la planète. Le voilà, tout en bas d’une falaise avec des marches approximatives (beaucoup de marches), le cratère. Il y a tout de même quelque chose qui cloche.

Avant d’arriver sur Mars, on nous avait prévenu qu’il fallait marcher longtemps, très longtemps, et que cela demandait un effort physique digne d’un sportif de haut niveau… Et bien figurez-vous qu’une fois en bas, un panneau vous apprend que vous en avez encore pour à peu près de 5 heures de marche aller retour, et que donc ce que vous voyez en face de vous n’est autre que le petit cratère. Quel doux euphémisme ! Disons plutôt le micro cratère (alias bébé vulcanosaure) …


Nous voilà partis en expédition vers LE cratère Dolomieu. Nous traversons d’abord une plaine de lave solidifiée (heureusement pour notre santé) avant de se retrouver au pied de l’Olympus Mons. Et là débute un vrai jeu de plates-formes. Alors attachez bien vos ceintures (et vos lacets, de préférence ceux de chaussures dont vous ne tenez pas particulièrement) et grimpez… La vraie souffrance commence.

A travers les nuages pleins de bruine, le balisage au sol est votre seul point de repère. Vous passerez d’un décor à l’autre en vous demandant à chaque fois si vous n’êtes pas sur une autre planète. Et bien si je le répète vous êtes sur Mars ! Mais le jeu en vaut vraiment la chandelle lorsque vous atteindrez le sommet.

































Elle est là, la maison mère. Le spectacle est juste………………. Je ne sais pas, je n’ai pas de mots pour le décrire, parce que vous resterez cloués là, tout simplement bouche bée…



Libérez-vous sur Free Dom


C’est en me levant tous les matins que j’entends sa douce voix. « Madame Chloë ». Cette animatrice est un exemple pour toutes et tous qui souhaitent faire de la radio. Un professionnalisme magistral, un self control digne des plus grands maîtres shaolin…

Car Madame Chloë (qui se prénomme Emmanuelle en réalité, allez savoir pourquoi un auditeur l'a appelé ainsi...) travaille sur la première radio de la Réunion, fréquence 97.4, j’ai nommé Radio Free Dom. Oui sur Free Dom, il faut savoir garder son calme…

Croyez-moi ça vaut le détour ! Si vous voulez découvrir ce petit monde perdu au milieu de l’océan indien, vous êtes obligés d’écouter un minimum Radio Free Dom…

Imaginez des gens de tous les âges qui appellent librement la station pour faire partager aux auditeurs leurs points de vue sur un sujet d’actualité, ou pas. Et voilà le résultat…

« Dieu est partout. Il est à gauche, à droite et même en bas. » Non cette phrase ne sort pas d’une fiction de série B mais bien de la bouche d’un homme on ne peut plus réel. L’individu a souhaité intervenir sur une éventuelle apparition de Jésus ou de la Vierge Marie dans une église de Saint Louis. Oui sur Free Dom tout est possible…

Heureusement, cette radio reste tout de même d’une grande qualité, contrairement au discours de certains intervenants…



Farniente et pis c’est tout ! Ou presque…


Et oui que la vie est dure quand on passe son temps au bord de la piscine à profiter du soleil ! Pour les teints blafards, prévoyez tout de même de la crème solaire, avec un indice plus ou moins puissant… Et pour les peaux cadavériques comme Alex, mon cher collègue, un tube force 50 n’est certainement pas de trop… Il commence d’ailleurs à muter en écrevisse !

Ca cogne. Alors on patiente… Une fois le soleil suffisamment descendu (sur les coups de 17 heures), on ôte nos tenues de loques étalées et on se motive… Direction le Barachois.

Après une session pilotage en essayant désespérément de comprendre comment passer la première, nous arrivons enfin à cette place en bord de mer de Saint-Denis, où nous allons pouvoir déguster un magnifique coucher de soleil.

Mais d’abord, allons déguster… Un petit Mc Do. De quoi se remplir le ventre rapidement, enfin presque… Il faut savoir que les réunionnais, tout comme nos amis caribéens, ne sont pas, mais alors pas du tout, pressés.

Petite précision avant d’aller contempler la tombée de la nuit, la nourriture coûte excessivement cher ! Aussi bien le fast food que n’importe quel produit en grande surface… Comptez minimum 8 euros pour un maxi best of ! Oui c’est cher, mais bon c’est loin du continent…

En face du restaurant le Rolland Garros, la vue est juste splendide ! Les falaises sur la gauche, l’océan indien sur la droite, et notre source primaire de chaleur qui s’efface lentement dans la mer…

Allez je vous laisse apprécier ce superbe paysage, vous qui l’attendez tant…

Bon trêve de plaisanteries, demain on commence le « twavail ». Debout 6h30. Départ pour RFO à 7h15 grand maximum. Mais bizarrement, à des milliers de kilomètres de la métropole, la pression n’est pas tout à fait la même…



Saint Gilles By Night


Un petit aperçu pour vous, juste histoire de se mettre dans l'ambiance...





Rencontre avec la grosse Babouk !


Après avoir pris mes marques à la case, je ne pouvais passer ma première soirée réunionnaise sans faire sa connaissance… On m’avait pourtant prévenu mais je ne savais pas ce qui m’attendait. Babouk est grosse, très grosse, s’invite à la maison sans qu’on ne lui ait rien demandé… Babouk surprend par son charisme. Babouk effraie. Mais pourquoi ? Et bien parce que Babouk est… Une tarentule.

Animal à huit pattes velu gros comme le poing ! Je peux vous assurer que l’effet que vous provoque cette araignée lorsque vous êtes confortablement installés devant la télé est tout simplement… pas sympathique du tout ! Surtout quand celle-ci rampe à la vitesse d’un TGV en trimballant avec elle son cocon avec à l’intérieur des centaines de bébés Babouk… Une fois débarrassés de Babouk, Babouk 2 et Babouk 3 (oui il y en a un paquet…), nous pouvons enfin aller nous coucher…

Et se réveiller dans la lourdeur des tropiques. Oui il faudra s’habituer à cette chaleur pesante et tellement agréable à la fois. Et il faudra aussi s’habituer aux piqures de moustiques, je me suis déjà fait attaquer…
En ce dimanche de Pâques, il n’y a vraiment pas de quoi se presser…

Alors que la météo est légèrement brumeuse, nous dégustons du gigot accompagné d’un gratin dauphinois finement préparé par Florence. Les heures passent et la nuit tombe. Ici, le soleil se couche aux environs de 18 heures et le noir total une demi-heure plus tard. On ne se brusque pas mais on se bouge quand même… Direction le Cap Ouest.

Dans ce bar restaurant, situé à Saint Gilles, on y boit des petits cocktails et on y mange des pizzas cuites au feu de bois. Et pour les chanceux comme moi, petit concert de Donato. Ce musicien « yab », natif de la Réunion, interprète à merveille des chansons de variétés. Un artiste local qui devrait faire du bruit d’ici quelques temps, d’autant qu’il compose aussi ses propres chansons en français, créole et même brésilien…

La magie opère, et plus encore quand Poussin l’accompagne de son saxophone. La soirée a bien démarrer, alors à quoi bon l’abréger ?! Alors rien de mieux pour digérer que d’aller prendre un verre (ou plus) au Coco Beach.

Ambiance caribéenne et salsa, le tout en bord de plage, rien de tel pour se laisser transporter… Les pieds dans le sable, sous de multiples palmiers éclairés à la bougie, tout le monde profite soit en restant assis sur de grandes tables en bois, soit en remuant son « booty » sur des rythmes latinos et reggae dancehall.

Et pour les rêveurs (une fois de plus comme moi… Mais bon après tout on s’en fout complètement !), allez dont jetez un œil sur le ciel dégagé pour y contempler les petits soleils et autres étoiles filantes…
D’ailleurs je file. On rentre à la case, et s’il vous plaît, sous ma première pluie…




La Bretagne ça vous gagne !

Non il ne s’agit pas de cette charmante région de l’ouest de la France, mais bien du quartier des hauts de Sainte Clothilde. Pour celles et ceux qui auraient, tout comme moi, quelques problèmes de géographie, il s’agit d’une bourgade collée à Saint-Denis. Et pour les incultes, tout comme moi, il ne s’agit pas de la ville du 93, mais la capitale de l’île de la Réunion.

Etrange nom ?! Et bien pas tant que ça… Et pour cause : les « Yabs ». Ces créoles blancs, dont certains sont d’origines bretonnes, se sont sentis comme chez eux… Et la Bretagne réunionnaise est née. Mais une Bretagne à quelques 9 mille kilomètres de notre chère métropole parisienne.

Plantons d’abord le décor : 430 mètres d’altitudes, vue plongeante sur l’océan indien et vue montante sur une chaine de montagne embrumée, laissant deviner derrière elle le fameux Piton de la Fournaise. Au milieu de cette végétation luxuriante, la case.

Florence (mère de mon acolyte journaliste Alex) et Arnold (dit poussin) nous y accueillent comme des rois. Petite terrasse avec piscine, petit salon équipé son à faire trembler une Elysée Montmartre, petite cuisine conviviale, et surtout Ulo (orthographe à vérifier… Source Alex) et Winnie les deux chiens de garde. Sans oublier le petit dernier, Agressifus, le chat sponsorisé par Scarface.


Après avoir pris nos marques avec nos chambres respectives ainsi que l’eau à 30 degrés de cette charmante swimming pool (et quelques produits de stupéfaction), l’heure d’une petite virée en ville a sonné. J’enfile mon casque de Schumacher au volant d’une Golf approximative (demandez des précisions sur le levier de vitesses), avec assis place passager mon copain copilote Alex…

Conduite rallye sur des routes de montagnes toutes plus sinueuses les unes que les autres… Saint-Denis. La capitale du 97 400 me dévoile ses charmes. Petites rues agitées, magasins divers et variés et autres glaciers (oui il fait chaud !). Petit arrêt au « Ti Créole » pour siroter un cocktail de fruits mixés. Une palette de choix, et mon premier sera abricots, ananas, pommes. Verdict : un délice. De quoi parfaitement se préparer avant d’atteindre le lieu du crime…

RFO. Là où nous allons passer la plupart de nos journées avant de partir en reportages pour tenir informer la population locale. Oui parce que ça nous arrive de « twavailler »… Mais il faut bien se détendre un minimum. Donc ? La mer à quelques pas du bureau.

Et bien allons faire un tour au bord de l’eau avant de rentrer. Deux cons tout simplement bouche bée. Pas un bruit si ce n’est celui du ressac. Et cette douce musique nous laisse rêveurs, et nous creusent le ventre…

Rentrons à la case déguster du… Kangourou. Et comme dirait Alex, c’est quelque chose !